Le bonheur ? Nous essayons tous de tirer son épingle du jeu de hasard qu'est la vie ! Comment faire ?

Avec l'expérience de la vie, quelques indications assurément incomplètes pour tenter une approche du sujet !

- Mon ADN initial gère mon physique et ma biochimie en particulier cérébrale. Au cours de ma vie certaines séquences vont être activées, d'autres inhibées. Ma volonté y est apparemment sans effet.
- Des milliards d’informations sont enregistrées dans mon cerveau depuis ma naissance, encodées dans mes circuits neuronaux.
- Le libre-arbitre ? Récemment des neuroscientifiques ont démontré expérimentalement qu’il n’existe pas ! Pensées et actions seraient décidées par mon subconscient qui disposent des milliards d’informations citées plus haut. Grâce aux milliards de milliards de connexions entre mes neurones mon subconscient a donc vue à tout moment sur mon éducation, sur mon environnement, sur mes proches, sur ma santé, sur mon alimentation, sur mes ressources, etc. Mais aussi sur le pillage de la planète, sur l'injustice sociale, sur la folle météo, sur la souffrance animale. Mon subconscient déciderait donc de tout ! A mon insu ! Sans me demander mon avis ! Mon for intérieur irresponsable ? Raisonnement en pleine conscience impossible ?

Mais alors, le bonheur à construire ? Impossible de manière raisonnée et ambitieuse ? Mes conditions de vie dépendraient essentiellement de mon passé, de mon environnement ! Et pourtant, autour de moi, les enfants insouciants, en pleine santé, aimés et motivés par une énergie inépuisable, oui, évidemment, apparemment ils sont heureux, mais ils ne s’en rendent pas vraiment compte. Les adultes amoureux ? « Tandis que votre âge fleuronne en sa plus verte nouveauté, cueillez, cueillez votre jeunesse… » (Ronsard). Mais après ? « Que reste-t-il de nos amours ? »(Charles Trenet). Bonheur fané, il faut bien trimer pour assurer la subsistance. Des plaisirs fugaces, des satisfactions épisodiques, un parcours bousculé sans cesse ! Pas évident le contentement durable. Etre utile, être reconnu, trouver du sens à ce qu’on fait…. désillusion inévitable !

Depuis la nuit des temps, vue notre précarité, nous avons besoin des autres pour survivre. Et la coopération fonctionne pour améliorer l’ordinaire. Pour des relations plus chaleureuses avec les autres, c’est plus difficile. Des affinités mystérieuses peuvent bien sûr animer les ententes. Le problème est que nous sommes tous différents physiquement et surtout mentalement. Ainsi, l’autre avec lequel nous pourrions échanger informations et réconfort est difficilement abordable. Il faut également préciser que depuis la révolution cognitive, il y a cinquante mille ans, Sapiens n’a pas vraiment fait preuve de tolérance. Plutôt méfiant et agressif le bonhomme ! Les autres hominidés en ont fait les frais.

Et l’Amour ? Sans les autres aucun bonheur n’est possible ! Pour le rapprochement, il y a bien cette obsession à laquelle personne n’échappe, le sexe, la reproduction ! Mais la chance joue ici beaucoup puisque les rencontres sont fortuites. On dit bien « Au petit bonheur la chance ». Des promesses de bonheur éternel !!! L’expérience montre que Sapiens a bien du mal à gérer les situations matrimoniales.

Difficile d’être heureux, c’est évident. Malgré tout certains y arrivent. Donc, il doit bien nous rester un peu de raison en bordure de nos méninges, un peu d’autonomie et de volonté pour décider malgré la dictature du subconscient, non ? Alors forçons l’espoir et le respect de la planète, poursuivons la vie heureuse, il en reste sûrement encore un peu. Et surtout, investissons dans l’éducation constructive de la nouvelle génération. Le cerveau de l'enfant est immensément réceptif et plastique, paré pour l'acquisition harmonieuse des données pertinentes à sa disposition. La vie future dépendra des informations accumulées. D’ailleurs, à tout âge, la plasticité cérébrale est la capacité d’adaptation à l’environnement. Aussi, pour alimenter nos "petites cellules grises", recherchons sans cesse des savoirs de qualité et des rencontres enrichissantes. Qu’on se le dise !

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