Le projet personnel, clé de voûte d’une éducation réussie ! Seule, l’expérience des années peut permettre d’affiner cette façon de travailler avant qu’elle ne donne toute satisfaction. Une chose est sûre ! Si on leur accorde une certaine indépendance, si on leur fait confiance, les élèves acquièrent rapidement le sens des responsabilités et se comportent de manière exemplaire. A ce sujet d’ailleurs, un mot à propos du projet personnel que tout élève devrait envisager. Une recherche, des expériences, une étude suivie d’un compte-rendu, une petite thèse, un travail étalé sur 4 à 5 mois. Dès 15 ans. Une nécessité pour une bonne préparation à la vie, incontournable quant à l’ouverture d’esprit qu’il suscite, le sens des responsabilités qu’il développe, la confiance en soi qu’il génère. Pour le plus grand bonheur de l’élève ! Les professeurs sont toujours sidérés par la transformation en quelques mois d’un élève « scolaire » en un presqu’adulte affichant maîtrise de soi et confiance en lui, montrant des capacités indéniables quant à l’initiative, l’imagination et la mise au point rapide des solutions. Et quels progrès également dans l’expression ! Susciter la motivation nécessaire à la réussite !

La difficulté de former et d’informer ! En matière d’enseignement, la complexité est la règle. Rien n’est simple ! L’enseignant et l’apprenant avec chacun leurs caractères propres. L’émetteur et le récepteur. Les hommes, les femmes, les garçons, les filles. En Bavière, le retour aux classes de jeunes filles qui n’ont pas la même approche des mathématiques que les garçons. Des aspects tellement différents apparaissent d’un pays à l’autre. La France par exemple souffre d’une véritable culture du conflit. Face-à-face y signifie presque inévitablement confrontation, affrontement, couteaux tirés. Il faudrait vraiment éviter dans les collèges et les lycées tout enseignement frontal, au fonctionnement dominant-dominé, qui empoisonne les relations et entraîne passivité ou agressivité des élèves. En Italie où existe au contraire une véritable culture de la communication, l’enseignement se présente différemment. Les classes sont vivantes, mais calmes et les professeurs sont bien acceptés. En Allemagne, pour d’autres raisons, il en est de même. Et en Ecosse, les élèves avancent dans leurs études avec un grand sens des responsabilités, conscients à tout moment de leur véritable niveau. De profondes réflexions sont nécessaires qui concernent nos manières d’enseigner...

Donner du temps et de l’espace ! Chaque situation doit être examinée, étudiée, managée. La construction d’un futur adulte bien équilibré est extrêmement difficile. A tout moment, il faut veiller à tout. Se faire le plus discret possible, mais être là, repère solide. Donner du temps et de l’espace. Faire en sorte que chaque élève utilise efficacement son temps et soit intelligemment occupé. Mettre à sa disposition les ressources nécessaires. Ne pas se contenter de dire les faits ou les formules, mais montrer comment faire. « Les élèves doivent assimiler personnellement et activement l’enseignement ». Antoine Prost cite également les « Propos sur l’éducation » d’Alain: « Les cours magistraux sont temps perdu. Les notes prises ne servent jamais  ». Foin du maître-conférencier et des enseignements prétentieux ! « Les savoirs ne se transmettent pas, ils se reconstruisent et chacun le fait pour son compte, à sa façon et suivant son propre rythme ». Enseigner, c’est amener les élèves à construire eux-mêmes leurs connaissances et leur savoir-faire et à se construire une solide personnalité, riche et optimiste, qui leur permettra de vivre pleinement leur vie d’adulte et d’être utile à la société des hommes.

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