- Adapter les programmes aux populations… Encore l'autre jour, en aide aux devoirs, six ados viennent me voir : "On ne comprend pas ce qu'il faut faire..." Comparez les techniques des deux poètes (Paul Eluard et un autre)… alors que les parents ne parlent pas français à la maison. En technologie, classe de 5e, à apprendre par coeur : "L'analyse des objets permet d'identifier les fonctions qu'ils assurent et les solutions techniques retenues pour les réaliser, résultats de choix de construction reposant sur une organisation structurelle (Formes et volumes)..." Dois-je continuer ? Cherche-t-on vraiment à dégoûter les enfants d'étudier ? Notre responsabilité, en tant qu'enseignants, que parents, qu'encadrants, est de donner à l'élève les outils pour conduire sa formation de manière responsable. Insister sur le projet personnel en 2e et 1re. La créativité est innée chez l'homme ! - Il faut absolument concevoir un baccalauréat à unités capitalisables ! Nos baccalauréats "tout compris", une ineptie ! Les programmes sont bien trop chargés. Il n'en reste pas grand-chose dans l'esprit des élèves après quelques années. Trop d'heures de cours équivalent à de simples garderies, sans suite, et ne laissent aucune trace dans les cerveaux. On pourrait en supprimer beaucoup, ainsi que des postes d'enseignants devenus inutiles. Le système éducatif doit être au service des élèves et non des enseignants ! Ce n'est pas en augmentant le nombre d'enseignants que l'on améliorera l'enseignement, surtout si on va jusqu'à recruter à des niveaux très bas. Il faut sortir de l'idée d'un enseignement unique dispensé à des élèves indifférenciés par des enseignants mutés de-ci de-là sur tout le territoire. - L'apprentissage doit être valorisé, suivi par choix et motivation et non réservé comme trop souvent aux ados en échec scolaire ! Après quatre ans d'apprentissage dans les meilleures conditions, des millions de jeunes Suisses, Autrichiens, Danois, Hollandais et Allemands se retrouvent à vingt ans bien formés, capables de se prendre en mains, de faire face à des responsabilités et participent pleinement à la bonne santé des entreprises de leur pays. - Généraliser l'aide aux devoirs. Se contenter de mettre sur la bonne voie, de donner confiance, d'inviter à ouvrir les livres. Faire appel aux retraités qualifiés pour ce travail. Ils sont nombreux à rechercher une activité qui redonne encore du sens à leur vie... - Faire campagne pour sensibiliser les parents au fait qu'en gâtant exagérément les enfants en bas-âge ils compromettent leur avenir, en font des paresseux, voire des tyrans ! Et adieu la motivation nécessaire à toute réussite ! Bonjour le découragement, la résignation, l'échec ! - Développer les ateliers scientifiques dès le plus jeune âge. "La main à la pâte" de Georges Charpak. Il faut informer les parents des possibilités et proposer des ateliers gratuits. Les enfants adorent et la France manque cruellement des scientifiques qui pourraient lui faire retrouver son rang. Appliquer dès la maternelle les méthodes éducatives révolutionnaires de Maria Montessori et de Célestin Freinet. Dans les garderies, les écoles maternelles où les enfants font joujou sans but précis, des milliards de synapses et de neurones prometteurs s'autodétruisent parce qu'inutilisés (Neuroplasticité). Des millions de cerveaux restent sous-développés, dépendants des autres, incapables de faire des études supérieures, condamnés à se soumettre et à obéir, voués à la platitude. Sans tomber dans les excés sud-coréens, il est essentiel d'améliorer la formation des tout-petits pour leur assurer un avenir décent. - L'école, dans ses pratiques, doit absolument tenir compte du véritable fonctionnement du cerveau ! "Or, l'école tue la créativité. Notre système éducatif ayant été conçu sans rien connaître du cerveau, nous observons aujourd'hui, sans surprise, que son ergonomie est minimale..." (Idriss J. Aberkane). En particulier, il serait grand temps de tenir compte du fonctionnement de l'hippocampe, qui traite les informations et qui est la seule partie du cerveau à pratiquer la neurogénèse, c'est-à-dire la production de nouveaux neurones. Or, les sales notes, l'inconfort en classe, l'anxiété, les problèmes à la maison maintiennent souvent nos élèves en état de stress chronique. Il est désormais établi que la neurogénèse est, dans ces conditions, perturbée, voire gravement diminuée. Favoriser autant que possible l'entente cordiale entre enfants/ados, parents et enseignants, qui, seule, permet efficacité et épanouissement. |
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