Ce qui doit être dit de notre système éducatif ! Le devoir d'expression ! Après une vie menée tambour battant à l'étranger durant 34 ans, le retour en France est particulièrement décevant surtout en ce qui concerne la façon d'enseigner. Les constatations évidentes... - L'Education nationale, hypercentralisée, à l'administration pléthorique, où l'argent public est aveuglément gaspillé, est une énorme entreprise avec un million d'employés qui a une telle inertie qu'il est pratiquement impossible de changer quoique ce soit. "Des institutions plus préoccupées de leur propre reproduction que de permettre aux individus de grandir et de se rencontrer. Depuis des décennies, un nouveau ministre tous les deux ans, voire tous les ans. Qui détricote ce qu'a fait le précédent. L'alternance gauche-droite, une catastrophe pour notre pays. Aucune continuité possible, aucune évolution solide et durable. Pour avoir voulu dégraissé le mammouth, Claude Allègre a même dû démissionner. Surtout, ne pas se faire remarquer ! Délicat pour un gouvernement de risquer une grève de l'EN. L'immobilisme est de mise ! Et de plus, les élites, cramponnées à leurs privilèges refusent toute évolution et bloquent tout. La réussite programmée de leurs enfants s'appuie évidemment sur le statu quo, qui leur convient tout à fait. L'organisme est manifestement ingérable et improductif. En Suisse, 23 systèmes éducatifs cantonaux, adaptés, au plus près du terrain. - Une université vieillissante, larguée par les Grandes Ecoles. Par an, 7000 euros investis par étudiant en fac versus 60000 euros et plus pour un élève des Grandes Ecoles.. - Des métiers manuels considérés comme des sous-métiers. Des formations pour adultes inefficaces avec des gaspillages insensés. Des lycées où les cours particuliers se généralisent. Des apprentissages réservés aux ados en échec scolaire. Un collège unique, unique en Europe, où trop d' élèves n'étudient que contraints et forcés avec absentéisme, décrochage scolaire, frustration et agressivité. Collège reconnu à Bruxelles comme étant le plus inégalitaire d'Europe, avec un écart entre bons et moins bons élèves qui se creusent d'année en année. Une école primaire où tout se joue pour les enfants et qui devrait être la priorité des priorités, mais où l'emporte trop souvent l'autoritarisme impuissant, avec des "maîtresses" obligées de crier pour maintenir l'attention. Avec, pour beaucoup d'enfants, de mauvais résultats en français et en mathématiques. Définitivement ! - Et, pour clore ce bilan dramatique, des maternelles qui, déjà, étiquettent et discriminent sans vergogne par des évaluations obligatoires. Le clivage social commence très tôt chez nous et se renforce à chaque étape. Notre école génère beaucoup trop d'inégalités. D'ailleurs, on entend souvent cette question : "Les dons pour les études sont-ils réservés aux enfants des élites ?" |
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De nos jours il y a certainement des moyens plus efficaces pour aller de l'avant ! |
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