Robert Baehrel, militant pour une école performante

Robert Baehrel, professeur de physique-chimie à la retraite, est convaincu qu'en appliquant son plan radical de réforme de l'enseignement, déjà testé, on pourra en améliorer considérablement l'efficacité.

Dauphiné Libéré du 10 novembre 2012, Claude Bouzin, Journaliste

Depuis des cécennies, des enseignants de haut niveau attirent l'attention des pouvoirs publics sur le profond malaise du système scolaire. Robert Baehrel, professeur de sciences physiques, a tiré la sonnette d'alarme au début des années 90, avec "Changer l'école, un pari possible", coécrit avec l'Ecossais Walter Henderson, professeur de biologie. Ce livre, vendu à des milliers d'exemplaires, présenté à la Sorbonne devant 1200 collègues, vient d'être remis au ministre de l'Education nationale par le député Marc Francina.

Ingénieur biochimiste, master en génie biochimique à l'Université Laval de Québec, Robert Baehrel, professeur de physique-chimie et formateur en informatique, quadrilingue, a enseigné dans les lycées français d'Allemagne, d'Autriche, du Chili, mais aussi à Metz, à Nancy et au Lycée Anna de Noailles d'Evian.

Il milite toujours depuis l'écriture de son livre, qui peut paraître décapant pour certains, pour une école plus performante. Robert Baehrel propose notamment d'abolir le démobilisateur cours frontal en donnant aux lycéens des fiches permettant le travail autonome responsabilisant. Il s'agit évidemment d'utiliser sans modération les livres en classe, ce qui n'a pratiquement pas cours actuellement pendant les cours. Il faudrait également donner beaucoup plus d'importance aux ateliers scientifiques dans les écoles primaires et les collèges. Des expérimentations avec beaucoup de tâtonnements, mais s'ouvrant sur des résultats accessibles. Il faudrait par ailleurs interdire toute évaluation avant 12 ans, adapter les programmes aux populations, généraliser une aide aux devoirs intelligente et faire du proviseur un véritable chef d'entreprise responsable du recrutement des professeurs.

De plus, il suggère de faire campagne pour sensibiliser les parents au fait qu'en gâtant exagérément les enfants en bas âge, ils compromettent leur avenir, en font des paresseux, voire des tyrans.

San-Paulan depuis sa retraite en 2002, "tiraillé par le besoin d'être utile", il anime bénévolement des ateliers scientifiques dans les écoles primaires et collèges, et des aides aux devoirs au Lycée Anna de Noailles, au Collège Sacré-Coeur et au Foyer Sainte-Olga.

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